The first name

Le Prénom

Voici une idée simple à utiliser pour installer un effet de mémoire dans le futur.


Effet
Dans un jeu emprunté et mélangé, une spectatrice choisit une carte (par exemple, le dix de coeur). Vous révélez alors votre prédiction : « Vous allez choisir le dix de coeur. Je ne l’oublierais jamais et vous non plus. » Vous précisez que vous voulez vraiment dire cela : vous n’oublierez jamais sa carte et, si vous vous rencontrez plus tard (que ce soit dans 5 minutes ou dans 50 ans), elle pourra vous demander de nommer sa carte à nouveau. Vous en serez toujours capable.

Méthode
Ici, le vrai effet est celui de la « mémoire éternelle » de la carte choisie ; l’effet de prédiction n’est qu’un prétexte pour désigner une carte dont vous vous souviendrez à vie. Vous pourriez simplement forcer la même carte à tout le monde, mais si vous travaillez en table à table, ou pour des gens susceptibles de discuter entre eux, cette approche n’est pas très viable.

Mon idée consiste à utiliser le prénom de la personne pour vous indiquer la carte que vous devez forcer. Ainsi, quand vous rencontrerez la personne plus tard (que ce soit 5 minutes après ou 50 ans après), elle se présentera en donnant son prénom, ce qui vous rappelle instantanément sa carte. Le système se base sur le chapelet que vous connaissez. Si vous n’en connaissez pas encore un, cet article devrait vous convaincre d’adopter cet outil : Pourquoi un chapelet ?

Quand la personne vous donne son prénom, concentrez-vous sur son initiale. Déduisez-en la position de cette lettre dans l’alphabet (car vous connaissez la position numérique de chaque lettre dans l’alphabet, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?!). Cette valeur comprise entre 1 et 26 vous donne la position d’une carte dans votre chapelet, et c’est cette carte que vous forcez.

Voyons quelques exemples, en prenant le chapelet Mnemonica comme base. Si la spectatrice s’appelle Valérie, l’initiale est V ; V est la 22e lettre de l’alphabet ; la 22e carte du Mnemonica est le 8 de pique. Si le spectateur s’appelle François, l’initiale est F ; F est la 6e lettre de l’alphabet ; la 6e lettre du Mnemonica est le 6 de carreau.

Une fois que vous connaissez la carte liée au nom de la spectatrice, prenez un papier et écrivez la prédiction correspondante : « Vous allez choisir [nom de la carte liée]. Je ne l’oublierais jamais et vous non plus. » Cette formulation a une ambiguïté intéressante : elle peut vouloir dire que vous n’oublierez jamais la carte et que la spectatrice n’oubliera jamais sa carte et/ou ce moment ; elle peut aussi vouloir dire que vous n’oublierez jamais la carte et la personne.

Forcez ensuite la carte liée à la spectatrice. N’importe quel forçage convaincant fera l’affaire. Personnellement, j’utilise la variante du forçage classique de Dani Daortiz (décrit dans son DVD Utopia). Une solution plus facile est le Cut Deeper Force de Balducci.

La spectatrice prend sa carte, vous révélez votre prédiction et l’effet principal est fini. Vous précisez alors que si vous vous rencontrez plus tard (que ce soit dans 5 minutes ou dans 50 ans) elle pourra vous demander de nommer sa carte à nouveau. Bien sûr, si vous vous rencontrez plus tard, elle se présentera à nouveau en vous donnant son prénom (ou vous lui demandez) et elle vous donnera donc la clé de sa carte choisie.

Commentaires
Rien ne vous oblige à utiliser cette idée du prénom dans le cadre d’un effet de prédiction. Vous pouvez très bien rencontrer quelqu’un, lui demander son prénom, lui faire « choisir » une carte (vous lui forcez en fait la carte liée à son prénom) et utiliser cette carte pour un effet quelconque (ambitieuse, carte à la bouche, carte au portefeuille, etc.). Une fois l’effet principal fini, vous dites simplement à la personne que vous n’oublierez jamais sa carte et qu’elle peut vous tester la prochaine fois que vous vous rencontrerez. Une autre approche consiste à ne pas forcer la carte ; quand la spectatrice se présente la première fois, vous déduisez sa carte liée à partir de son prénom ; si, pendant que vous lui faites de la magie, la carte liée se trouve être choisie par hasard, profitez-en pour annoncer que vous ne l’oublierez jamais.

D’un point de vue pratique, vous pouvez emprunter un jeu de cartes pour cet effet ; il suffit de localiser la carte liée dans le jeu et de la forcer. Mais si vous utilisez votre propre jeu en chapelet, vous pouvez localiser la carte liée encore plus facilement.

Le fait de parfois avoir à demander son prénom à la personne (quand vous la rencontrez à nouveau) peut sembler paradoxal, étant donné que vous prétendez avoir une bonne mémoire, mais vous pouvez le justifier facilement. Dites simplement que, dans votre tête, vous avez une grande liste de personnes liées à différentes cartes. Cela ne veut pas dire que vous mémoriser le prénom attaché à chaque visage.

Pour ceux qui veulent pousser le principe un peu plus loin, vous pouvez aussi intégrer le nom de famille dans le codage. Si l’initiale de son nom de famille est dans la première moitié de l’alphabet (entre A et M inclus), utilisez le système décrit précédemment ; si l’initiale de son nom de famille est dans la deuxième moitié de l’alphabet (entre N et Z inclus), ajoutez 20 et utilisez ce rang dans le chapelet. Par exemple, si la spectatrice s’appelle Valérie T., vous traduisez V en 22 comme précédemment ; T est dans la deuxième moitié de l’alphabet donc vous ajoutez 20 et vous obtenez 46 ; avec Mnemonica, la carte de Valérie T. sera la dame de carreau. Mais si cette spectatrice est mariée à François et qu’elle s’appelle Valérie H., vous traduisez toujours V en 22, et vous ne changez rien car H est dans la première moitié de l’alphabet ; la carte de Valérie H. sera le 8 de pique. De cette façon, Valérie T. et Valérie H. n’auront pas la même carte liée, ce qui dissimule encore plus la méthode au cas où ces deux personnes discuteraient entre elles.

Plutôt qu’une carte à jouer, vous pouvez utiliser un jeu symbolique ou un jeu ESP contenant 52 cartes différentes que vous pouvez mémoriser très facilement en chapelet. En fait, vous pouvez utiliser n’importe quel ensemble ; il suffit que vous l’ayez mémorisé, qu’il contienne 26 éléments ou plus, et que vous puissiez forcer l’un de ses éléments au spectateur.

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